Protecting Refugees’ Health: How is the Reinstated Interim Federal Health Program Working?
Publicly-funded health care for refugees and refugee claimants in Canada is provided through the Interim Federal Health Program (IFHP). Between 2012 and 2016, IFHP experienced multiple changes, causing its coverage to ebb and flow. Since April 2016, IFHP has been returned to its pre-2012 form. However, there is currently limited information on how well the reinstated IFHP is protecting refugees’ and refugee claimants’ health and safety. To start filling this knowledge gap, between 2018 and 2020, our research team conducted semi-structured interviews with 22 IFHP beneficiaries and 21 service providers located in Ottawa and Toronto.
Four themes were identified: (1) IFHP illiteracy; (2) coverage gaps under IFHP; (3) health access barriers facing IFHP beneficiaries; and (4) administrative hurdles facing IFHP service providers. Together, these themes showed that despite IFHP’s reinstatement, certain health access barriers facing refugees and refugee claimants during the years of IFHP cuts persisted. Among both beneficiaries and service providers, a high level of confusion about IFHP was observed. Such IFHP illiteracy made some beneficiaries uncomfortable with accessing health care, and it discouraged service providers from registering with IFHP. Meanwhile, some service providers complained about how aspects of IFHP’s administration were bureaucratic and slow. As such, even under the reinstated IFHP, some beneficiaries still struggled with finding service providers that would accept them as clients, and they sometimes were asked to pay for services that should have been publicly covered.
Should governments in Canada choose to continue covering refugees’ and refugee claimants’ health care through IFHP—instead of, say, through provincial/territorial health insurance plans—greater efforts must be devoted to educating beneficiaries and service providers alike about the program. More attention must also be paid to recruiting and retaining IFHP-registered service providers, part of which will entail responding to providers’ complaint about IFHP’s coverage gaps and administrative hurdles.
—–
Les soins de santé financés par le public pour les réfugiés et les demandeurs d’asile au Canada sont fournis via le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI). Entre 2012 et 2016, le PFSI a connu de nombreux changements, et donc la couverture des soins a été fluctuante. Depuis avril 2016, le PFSI est revenu à sa formule ante 2012. Cependant, il y a actuellement peu d’informations permettant de savoir comment le PFSI, tel que ré-institué, permet de bien protéger la santé et la sécurité des réfugiés et des demandeurs d’asile. Pour combler ce vide dans les connaissances, notre équipe de recherche a réalisé des entrevues semi-structurées entre 2018 et 2020 avec 22 bénéficiaires du PFSI et 21 fournisseurs de services situés à Ottawa et Toronto.
Quatre thématiques ont été identifiées : (1) l’illettrisme concernant le PFSI; (2) les lacunes dans la couverture offerte par le PFSI; (3) les obstacles dans l’accès aux soins auxquels font face les bénéficiaires du PFSI; et (4) les barrières administratives vécues par les fournisseurs de services PFSI. Ensemble, ces quatre thématiques montrent que, malgré la réinstauration du PFSI, certaines barrières dans l’accès aux soins pour les réfugiés et les demandeurs d’asile existantes à l’époque des coupures dans le PFSI demeurent. Chez les bénéficiaires comme chez les fournisseurs de services, un niveau élevé de confusion sur le PFSI a été observé. Un tel manque de clarté quant au PFSI rend l’accès aux soins de santé inconfortable pour certains bénéficiaires, et décourage des fournisseurs de services de s’inscrire au PFSI. En outre, certains fournisseurs de services se sont plaints de la lenteur et du caractère bureaucratique de certains aspects de l’administration du PFSI. Ainsi, même avec la réinstauration du PFSI, certains bénéficiaires éprouvent des difficultés à trouver des fournisseurs de services qui les accepteraient comme clients, et on leur demande parfois de payer pour des services qui auraient dû être couverts par le financement public.
Si les gouvernements au Canada choisissaient de continuer à couvrir les soins de santé des réfugiés et des demandeurs d’asile via le PFSI – au lieu par exemple de le faire via des plans d’assurance santé provinciaux/territoriaux – des efforts plus importants doivent être faits pour éduquer les bénéficiaires et les fournisseurs de services sur le programme. Une attention accrue doit aussi être portée sur le recrutement et le maintien de fournisseurs de services inscrits auprès du PFSI, ce qui suppose, entre autres, de répondre aux plaintes des fournisseurs concernant les obstacles administratifs et les lacunes dans la couverture offerte par le PFSI.